lundi 22 octobre 2007

LES CHIFFRES CLES DES DECHETS EN FRANCE

PARIS (Associated Press) - Ces chiffres-clés diffusés le 21 octobre proviennent de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) :
En 2004, la quantité de déchets a atteint 849 millions de tonnes :
- Activités de soins: 0,2 million de tonnes (0,2%)
- Collectivités: 14 millions de tonnes (2%)
- Ménages: 28 millions de tonnes (4%), dont six millions de tonnes d'encombrants et de déchets verts
- Entreprises: 90 millions de tonnes (11%), dont six millions de tonnes de déchets dangereux
- Mines, carrières et BTP: 343 millions de tonnes (40%)
- Agriculture et sylviculture: 374 millions de tonnes (43%)
Chaque Français a produit cette année-là 353 kilos de déchets, soit près d'un kilo par jour, selon l'ADEME, qui fait état d'une baisse de la quantité annuelle de déchets produits par les ménages depuis 2002 (moins six kilos/habitant/an sur la période 2002/2004)
Répartition du traitement des ordures ménagères collectées en 2004 :
- 38% des déchets ont été stockés
- 43% des déchets ont été incinérés
- 19% des déchets ont été valorisés (13% via un tri pour recyclage et 6% via un traitement biologique -compostage et méthanisation)
Le stockage et l'incinération représentent donc encore plus de 80% du devenir de l'ensemble des déchets ménagers. A titre comparatif, selon la coalition d'ONG Alliance pour la planète, 61% des déchets sont valorisés en Allemagne, 47% en Suisse et 56% en Norvège. En 2005, la nouvelle "politique déchets" présentée par le gouvernement a fixé comme objectif de passer de 290 kilos de déchets ménagers par habitant et par an enfouis ou incinérés (également appelés "poubelle résiduelle") à 250 kilos en 2010 puis à 200 kilos en 2015.
Les installations de traitement en 2004 :
- Incinérateurs: 134 (126 en fonctionnement, selon Greepeace) contre 300 début 1997 (cette baisse s'est accompagnée d'une hausse de la capacité unitaire des équipements)
- Décharges : 312
- Déchèteries: 3.454 contre 2.856 en 2001
La valorisation de déchets en 2004:
- 80% des déchets non dangereux produits par les entreprises de dix salariés et plus ont été valorisés en 2004
- 7,6 millions de tonnes de déchets d'emballage ont été recyclées ou valorisées énergétiquement, soit 61% du gisement global de 12,4 millions de tonnes
- 1,73 million de tonnes de compost ont été produites à partir des déchets municipaux sur la base d'un gisement estimé de 2,5 millions de tonnes
- La valorisation énergétique de tonnes de déchets s'est traduite par la production de 3.809 Giga watt/heure d'électricité et 10.085 GWh d'énergie thermique, provenant essentiellement de l'incinération
Plusieurs filières industrielles de collecte et de traitement de déchets ont été ou sont mises en place, à côté de celle des emballages ménagers:
- Le gisement annuel des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) est estimé à 1,7 million de tonnes (ménagers et professionnels confondus). Il n'existe actuellement pas de valeur fiable pour le taux de recyclage des DEEE, selon l'ADEME.
- Le nombre annuel de véhicules hors d'usage (VHU) -particuliers ou utilitaires- était estimé en 2004 à 1,3 million en France. Leur taux de recyclage approcherait les 65%.
- Plus de 90% des pneus usagés ont été collectés et éliminés en 2004, soit environ 300 millions de tonnes. En 2005, le taux de recyclage s'est élevé à 35,4%.
- En 2004, 196.643 tonnes de piles et d'accumulateurs ont été recyclées. Quant à la collecte, elle a atteint 195.022 tonnes, principalement des accumulateurs au plomb.
- Près de 242.000 tonnes d'huiles usagées ont été collectées en métropole en 2004, soit 85% des mises sur le marché. Pour les huiles noires, un peu moins de la moitié a été régénéré, le reste allant en valorisation énergétique.
La dépense nationale liée au traitement des déchets:
- 11,1 milliards d'euros ont été dépensés en 2004 par les acteurs économiques pour le traitement des déchets, selon l'Institut français de l'environnement.
- La dépense courante (9,5 milliards d'euros) a été financée pour 59% par les ménages et les collectivités. La majeure partie de cette dépense (86%) était couverte par la taxe (TEOM) ou la redevance (REOM) d'enlèvement des ordures ménagères.

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